Thérapie cognitivo-comportementale
Les Thérapies Cognitivo-Comportementales (TCC) sont des « thérapies actives ». Le psychothérapeute échange avec le patient, le renseigne, lui propose des techniques et astuces. Parmi ces techniques figurent l’exposition (en imagination, thérapie par réalité virtuelle ou in vivo), la relaxation, le façonnement, le modeling, la restructuration cognitive.
L’analyse fonctionnelle – évaluation avant traitement qui comporte deux dimensions :
- Qualitative : il s’agit de déterminer les circonstances dans lesquelles le problème est apparu, d’en préciser les facteurs déclenchants et ceux contribuant à son maintien. Plusieurs grilles permettent de réaliser cette analyse, comme le BASIC ID d’Arnold Lazarus, ou la grille SECCA.
- Quantitative : Pour percevoir l’évolution des difficultés du patient au cours du traitement, il faut auparavant les mesurer. Par exemple, avec une personne ayant un trouble obsessionnel compulsif (TOC) de lavage, le thérapeute pourra évaluer avec la personne le temps passé sous la douche et d’autres indicateurs qui vont permettre d’établir une ligne de base du TOC du patient.De nombreuses échelles cliniques sont à la disposition du thérapeute.
Le contrat thérapeutique : Le thérapeute et le patient travaillent ensemble : c’est un véritable travail d’équipe, ils posent ensembles des hypothèses pour résoudre le problème. Ils définissent ensemble les objectifs thérapeutiques et la manière de les atteindre en réalisant un contrat thérapeutique.
Évaluation des résultats : le psychothérapeute cognitif et le patient évaluent le résultat de la thérapie. La comparaison entre la ligne de base et l’évaluation en fin de thérapie sont un indicateur du succès de la thérapie. Il n’est pas impossible de considérer une nouvelle thérapie à la suite de cette évaluation, si de nouveaux objectifs sont envisagés.
Les thérapies cognitivo-comportementales à la différence de la psychopathologie psychanalytique ne prennent pas en compte l’hypothèse selon laquelle les symptômes relèvent de l’inconscient, de la sexualité infantile et du travail du sujet par sa propre vérité. Elles s’intéressent à modifier ses comportements et ses pensées. Si elles sont amenées à intégrer à travers la recherche des cognitions et des émotions du patient des aspects de son histoire subjective, cette prise en compte vise à « corriger » celles-ci pour modifier le comportement puis la conduite. Le but n’est pas que le sujet ait une connaissance de sa vie psychique. Le but est que le sujet connaisse ses réflexions (cognitions) et ses comportements en face d’une situation précise qui lui pose problème (angoisse, phobie) et qu’il agisse selon un schéma donné.
Chaque thérapie commence donc par une analyse comportementale détaillée dans le but d’aboutir à une hypothèse quantifiée sur la manière dont le symptôme s’est constitué et sur les conséquences qui en découlent. La thérapie proprement dite, utilise des techniques validées et reproductibles d’un patient à l’autre. Tout au long de la thérapie, le patient est évalué et s’évalue à chaque étape et l’hypothèse initiale peut-être rediscutée. La réussite de la thérapie consiste idéalement en la disparition du symptôme et de ses conséquences sur la vie du patient.
Indications et contre indications :
Phobies et troubles obsessionnels compulsifs (TOC) sont le champs actuellement le plus connu des thérapies comportementales, phobies sociales qui entraînent certains troubles tels que trac, tremblements, sueur. Associées aux thérapies cognitives, elles agissent aussi sur les dépendances comme la boulimie, le tabagisme, l’alcoolisme …